Nos services cliniques

Nous sommes une alternative vers laquelle une personne peut se diriger, au lieu de la voie habituelle dans laquelle elle pourrait être victime d’intimidation, de stigmatisations, etc. Par exemple, les travailleur.euse.s du sexe demeurent à l’abri des ITSS et anonyme, sans passer par le réseau de la santé. Si vous le souhaitez, le service peut être anonyme. Il est gratuit, avec ou sans carte d’assurance maladie (RAMQ).

La clinique reçoit la visite de plus de 5 000 patients par année dont la raison première est leur inquiétude quant aux ITSS. Leurs demandes spécifiques portent sur le dépistage complet et la mise à jour de l’état vaccinal.
La provenance de la majorité de nos patients est le « bouche-à-oreille » que ce soit à la clinique ou lors d’activités dans les centres de thérapie, de réadaptation et de détention ou à d’autres organismes communautaires. Selon leur milieu de vie ou d’appartenance, plus de 9 personnes sur 10 viennent de la grande région des Laurentides. Environ 10 % viennent d’autres régions du Québec ou de l’extérieur, notamment les réfugiés avec ou sans statut.
Toutes ces personnes ont eu ou ont accès aux traitements, aux suivis et à l’accompagnement appropriés.

Il est important de mentionner que le DISPENSAIRE prélève d’emblée trois sites sur un individu, soit anal, génital et oral, et cela permet d’éviter automatiquement la pression et le jugement. Cette pratique permet également de traiter des souches résistantes. De plus, ce sont 90 % des personnes qui ont reçu un diagnostic qui étaient asymptomatique au moment de leur dépistage.

Au DISPENSAIRE notre principal objectif n’est pas de trouver des cas (on les soigne quand même) mais la promotion de l’absence d’infection et son maintien documenté par leur dépistage à la moindre inquiétude. Se rappeler que 85 % des nouvelles infections ITSS détectées surviennent en l’absence de tout symptôme. Plus on dépiste, moins on trouve d’ITSS, meilleure fut notre prévention!

La spécialité médicale de santé communautaire vise à intervenir d’abord en prévention (du latin prae = avant et venire = arriver), soit avant de microbe(s) pathogène(s). Le dépistage précoce consiste à documenter l’absence d’infection puis à en favoriser le maintien et la promotion.

Si un ou des microbes sont détectés, on intervient pendant l’infection, en pervention (du latin = pendant et venire = arriver). Nous avons alors l’obligation de traiter et de soigner en réparation de notre échec de prévention. Il est devenu impératif de documenter la guérison par un nouveau dépistage de contrôle.

Pour certaines maladies que l’on ne peut « guérir », dont on ne peut éliminer complètement le microbe (pour l’instant), comme le VIH, on agit en postvention  (du latin post = après et venire = arriver). Nous disposons maintenant de puissants médicaments qui, d’une part, ne peuvent éliminer tous les VIH de toutes les cellules du corps, mais d’autre part, sont très efficaces en contrôlant la multiplication du virus de telle sorte qu’il ne se détecte plus dans le sang (charge virale indétectable) donc intransmissible (I = I). La postvention bloque la maladie (SIDA) et son évolution grâce à la prise continue des médicaments.